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13 décembre 2020 7 13 /12 /décembre /2020 20:30

Gallimard 2020

Ce roman commence par la présentation d’un certain nombre de personnages dont on relate la vie et les préoccupations actuelles. Cette première partie est assez ennuyeuse, les personnages sont convenus : le tueur à gages méticuleux, l’écrivain aux succès très moyens qui vit de traductions et aime une femme bien plus jeune, la femme célibataire qui aime moyennement un type bien plus âgé…

l’intérêt s’éveille un peu avec le ficus desséché, retombe puis revient à cause de la grenouille renaissante d’une petite Sophia ; d’une femme qui découvre que le joli poème composé pour elle, était le recopiage d’une récitation d’écolier péniblement apprise…  

Enfin, l’intrigue se met en place : le pilote de  l’avion, qu’on avait quitté moribond, va se poser à l’aéroport JFK, mais il est tout de suite dérouté sur une base militaire avec sa cargaison de passagers… nous sommes en juin 2021, et son avion s’est déjà posé avec les mêmes passagers et le même équipage, trois mois plus tôt en mars.

Cette intrigue de personnages dédoublés trois mois plus tard, à cause semble-t-il d’une mystérieuse turbulence qui a violemment secoué l’avion, est bien conduite, et réserve quelques moments désopilants : les mises en place de cellules de crises, les interventions de hauts personnages de l’état, les embrouillaminis des scientifiques, les considérations des religieux, les quiproquos engendrés par les situations, et le suspense bien mené.

On aime aussi quelques phrases bien tournées, des aphorismes (inventés ou non) , des poèmes et des chansons, des pastiches, certains mais pas tous, car il faut reconnaître que «  la première fois qu’Adrian avait vu Meredith il l’avait trouvée franchement laide… » c’est un peu lourd.

Ce qui est nettement moins bon c’est la psychologie des personnages ; ils sont peu caractérisés, et leurs conflits amoureux tellement semblables qu’on ne sait plus si l’homme d’âge mûr que Lucie endure c’est André ou Victor, et que l’on préfère qu' Adrian et Meredith parlent de leurs protocoles drôlissimes plutôt que de leurs états d’âme.

Il n’est pas facile de donner un avis tant le récit passe du très bon, voire de l’excellent au franchement plombant !

 

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29 novembre 2020 7 29 /11 /novembre /2020 13:30

Patrick Modiano De si braves garçons ****

Souvenirs de collège de Valvert : une école privée pour garçons dont les parents ne s’occupent pas mais ont les moyens de payer. Un décor agréable, une discipline forte, mais des professeurs bienveillants. Toutefois  on les sent déjà abandonnés ; curieusement les professeurs, du moins certains d’entre eux,  le sont aussi.

Quant à ce qu’ils sont devenus plus tard, on verra que c’est la catastrophe ! l’un d’eux est devenus comédien «  pour de tout petits rôles, un autre s’est engagé dans l’armée, tant ses parents ( qui pratiquent le « trafic d’influence ») l’ont rejeté. Un autre est sous la tutelle d’un « médecin » qui est l’amant de sa fiancée ; plusieurs se marient et rompent leur lien peu après…dans ce concert de ratages on croise « la petite bijou » abandonnée elle aussi par sa mère qui se prend pour une star, et que le narrateur va garder toute une année avant qu’elle ne disparaisse (elle fera l’objet d’un roman) …

Très déprimant…très lucide !

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19 octobre 2020 1 19 /10 /octobre /2020 10:06

Tristram, 2020, 400 pages

Jeanne, ses études dans le domaine «  métiers du livre » sont achevées ; elle monte à Paris, où elle a trouvé un job d »accueillante «, un CDD reconductible,   à la Tannerie un institut culturel qui vient de s’ouvrir dans une usine désaffectée de Pantin. Jeanne participe à l’inauguration, une grande fête sur une péniche au début de l’été . Elle est attirée autant que déconcertée par l’effervescence, la nouveauté, et un homme un peu plus âgé qu’elle Julien, responsable du service Accueil.

Elle revient en septembre prendre son poste. Très intimidée ( elle n’a connu que sa Bretagne natale) et la difficulté de se faire au job ; tantôt elle fait un peu de tout, pas seulement accueillir les visiteurs et les inscrits à un spectacle, mais d’autre petites tâches souvent ingrates , tantôt elle n’a rien à faire que signaler les toilettes aux arrivants. Elle se fait une amie Marianne, mais ne réussit pas à intéresser Julien comme elle voudrait. Les spectacles auxquels elle assiste pour se mettre dans l’ambiance et se cultiver la laissent dubitative ( ce sont des installations et des performances ) et pour  dominer un peu la chose, elle note religieusement les tirades, remarques et suggestions de lecture de Julien.

Elle retient par cœur ses phrases pour les resservir dans d’autres conversations et paraître dans le coup. Elle reste un mois à tenter de lire Sebald parce que Julien l’a vivement conseillé… non Jeanne n’est pas stupide, au contraire, elle tente  de se faire à ce nouveau milieu d’en apprendre les codes, d’exister là où le destin l’a posée.

Pendant deux ans nous suivons les essais de Jeanne pour s’intégrer et les hauts et bas de la Tannerie dans son fonctionnement. Jeanne est vivement frappée par les migrants qui campent jusqu’aux portes de la Tannerie. Que faire ? Elle s’intéresse aux actions de « Nuits Debout » en suivant des manifestations contre la loi El Khomri sur le travail ; elle se sent concernée, c'est le moins! on s’étonne qu’il ne soit pas question des attentats de 2015, car on comprend qu’elle est arrivée à la Tannerie en 2014…

A part ce détail, les deux ans d'apprentissage de Jeanne sont relatés de façon passionnante. Son histoire, le titre l'indique , c'est aussi celle de l'évolution du centre culturel qui reflète les préoccupations sociales et artistiques  les engouements de notre époque. Une auteure peu connue qui en est encore à ses débuts. Un prix Goncourt permettrait de mieux la faire connaître.

 

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27 septembre 2020 7 27 /09 /septembre /2020 13:21

Minuit, 640 pages, 2020.  

On est dans un hameau, près de La Bassée, l’un de ces bouts de villages qui périclitent aux marges des marges de nos campagnes. Ce n’est presque rien, trois maisons presque perdues, loin de tout. Il y a la ferme de Bergogne, rejeton d’une ancienne famille paysanne qui s’obstine à faire tourner l’exploitation, la maison de Christine, qui approche de soixante-dix ans, artiste peintre installée là depuis vingt ans, après son divorce, et une troisième maison, vide et à vendre. La Bassée est un lieu familier aux lecteurs de Mauvignier : Jeff, l’un des personnages de Dans la foule (Minuit, 2006), en venait et c’est là que se déroule le drame Des hommes (Minuit, 2009).

 ( en Attendant Nadeau)

On retrouve dans ce roman quelques un des  thèmes de prédilection de Mauvignier, les trois voyous avec le petit dernier qui peine à exister derrière ses frangins ( un trio un peu semblable dans «  Dans la foule «  par exemple), un couple qui fait mal semblant d’être soudé pour l’enfant et pour survivre eux-mêmes, ( Bergogne et Marion ) un couple où l’un aime trop et l’autre n’en peut plus de se laisser aimer… et la façon de mettre en scène plusieurs personnages qui vont prendre la parole l’un après l’autre et exprimer leur ressenti, dans une narration polyphonique . Ici, sept personnages ( c’est beaucoup plus que d’ordinaire chez Mauvignier) endurent la narration tour à tour, et cette chorégraphie est très bien maîtrisée !

De même que la montée progressive de la tension ; cela commence par les lettres anonymes que reçoit Christine, l’habitante d’une des trois maisons du hameau ; cette femme de 69 ans, est peintre et s’occupe principalement de sa toile en cours «  la Femme rouge » , ce tableau aura de l’importance par la suite et la façon dont l’image initiale s’impose à Christine (une robe) et ce qu’elle devient sur la toile sera un des moments forts du roman. Au début, on note simplement que le rouge la couleur et l’air de la femme , indiquent qu’il y aura de la violence .

Ce n’est pas un jour comme un autre : ce sont les quarante ans de Marion, la voisine de Christine : on lui prépare une fête d’anniversaire que Christine juge un peu outrée à l’image de l’amour que Bergogne porte à son épouse. Mais elle veut y participer car elle aime Bergogne comme un fils . La première scène inquiétante c’est l’arrivée d’un jeune homme teint en blond (l’air punk ?) qui voudrait visiter la maison vide ( la troisième maison du hameau qui est à vendre) ; il est d’un politesse obséquieuse qui instille un certain malaise. Christine a l’impression qu’il la connaît alors qu’elle ne l’a jamais vu. Bientôt les événements vont se précipiter…

On a dit que ce roman ressemblait à Funny Games : certaines situations sont en effet reprises de ce film, mais l’atmosphère et les personnages sont complètement différents. Dans Funny Games les voyous n’ont aucune raison personnelle de s’en prendre à la famille à laquelle ils s’attaquent, ils ne les connaissent pas. Nous avons du sadisme pur. C’est bien autre chose que Mauvignier met en scène.

Ses personnages ont une psychologie et des identités socioculturelles, une réelle densité que soulignent la façon très particulière qu'a Mauvignier de décrire au ralenti des scènes diverses ( scènes ordinaires apporter un plat , déboucher une bouteille; scènes d'introspections, ça bouge dans la conscience d'un protagoniste; scènes d'action violente...) et de répéter ces scènes avec des variations significatives. Du grand art ! un roman qu'on ne lâche pas...

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27 septembre 2020 7 27 /09 /septembre /2020 13:09

Très décevant… 

Adam, un journaliste qui revient sur le lieu où il a enduré ses années de lycée, persécuté par ses camarades, parce que perçu comme homosexuel, préférant la lecture aux sports ce qui dans ce milieu fruste est une hérésie. Pendant ces années, il a tout de même été protégé quelques mois par Ethan, un garçon un peu plus âgé, champion de tennis et foot. Or, Ethan, trente ans plus tard est accusé de viol et meurtre sur une adolescente, à Drysden, à l’endroit même où Adam et lui s’étaient connus et plus ou moins appréciés.

Adam part en investigation à Drysden, prêt à aider son ancien condisciple, sauf que la situation n’est pas exactement celle qu’il avait imaginée…

Le personnage d’Ethan est peu caractérisé à l’époque : jeune dieu, blond, solaire, adulé par les camarades, tout cela ne signifie pas grand-chose : je n’ai jamais constaté d’adoration totale pour un( e) élève au lycée : cela existe mais c’est toujours le fait d’un  petit groupe et ne concerne jamais l’ensemble des élèves . En bref c’est toujours plus complexe que ce qui est relaté ici.

En outre, Ethan adulte reste aussi peu caractérisé qu’adolescent ; on reste sur sa faim. Quant au complot que dénonce Adam, et qu’il rattache à d’autres manigances, c’est le côté démonstratif du livre et ces propos ne sont pas neufs et enfoncent des portes ouvertes sans faire avancer la réflexion !  

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27 septembre 2020 7 27 /09 /septembre /2020 12:31

Flammarion, 2018.

Le Mont-Orcières dans le Lot, ancienne province du Quercy, près d’un village nommé Limogne ( qui existe).Une maison tout là –haut, pleine nature assez sauvage.

Un chien croisé avec un loup, sorti de nulle part. Qui cherche un maître.

Deux récits en alternance, l’un se situe de nos jours, et met en scène un couple venu passer trois semaines au mois d’août. Frank et Lise sont  presque retraités du monde du cinéma.  Ils n’ont pas l’expérience de « la nature sauvage » et Frank n’aime pas ce type de vacances. Toutefois le chien sans maître lui plaît bien ; ensemble ils partent à l’aventure, trouvent  une cage à fauves, devenue piège pour les braconniers,  dans une combe (une « igue »).

L’autre récit : Le village d’Orcières (disparu), en 1915, la Grande Guerre. Une jeune veuve Joséphine, un dompteur de cirque Wolfgang, allemand francisé, déserteur, dissimulé  sur la colline avec ses lions et tigres, qu’il doit empêcher de s’attaquer à un troupeau de moutons non loin de là…

Des répétitions fastidieuses et de belles descriptions tout de même.  Serge Joncour a du souffle.

Franchement, à la place de Frank, je n’aurais pas supporté ce chien qui le suit partout, quand il ne le précède pas.

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24 juillet 2020 5 24 /07 /juillet /2020 10:15

 

Edition : L'Olivier

J’avais trouvé des qualités aux «  Furies » le premier livre que j’ai lu d’elle, sans être totalement convaincue. Les nouvelles de «  Floride » me plaisent davantage, l’auteure m’apparaît décidément comme un écrivain original, au style savoureux.  Ces récits se déroulent souvent en Floride, mais pas tous, dans une nature inhospitalière, voire dangereuse : serpents, marécages, panthère qui rôde, tempête… le héros , souvent une héroïne, est éloigné de la ville, et doit faire face à des complications particulières, déchaînements d’éléments naturels, accidents, voisinage menaçant…  mais le personnage fait montre de débrouillardise, d’habileté, et d’un optimisme doublé parfois d’un grain de folie ( l’œil du cyclone) et d’humour noir. C’est presque toute une vie qu’on suit, dans le cas de Jude,( Dans les coins imaginaires de la Terre qui est ronde) petit garçon passionné de math, dont le père élève des serpents , dans une maison «  de style cracker » au milieu des marécages,  un père guère plus sympathique que ses reptiles, mais le jeune évolue favorablement je vous laisse découvrir comment. Après cette lecture dont j’ai adoré le personnage principal j’étais prête pour les autres ! Et aucun ne m’a déçue…

Les deux fillettes de « Et le chien devient loup » sont abandonnées dans une île. Si la cadette attend encore une hypothétique «  dame » qui doit les emmener, l’aînée, sept ans, se révèle d’une étonnante habileté et d’un grand sang-froid, pour organiser la survie. L’héroïne d’ » Abysse »seule avec ses deux petits garçons, coupée du monde, doit faire face à un traumatisme crânien consécutif à une chute… une autre femme avec deux autres garçonnets passe l’été en France à « Yport » pour échapper à la chaleur, et pour se documenter sur Maupassant, car elle veut écrire un livre sur lui. Ce village de pêcheur, plutôt froid même en été se révèle très «  floridien »  et Maupassant devient insupportable ! Très originale est aussi la nouvelle «  Au-dessus et en dessous « l’héroïne devient SDF et lit George Eliot mais ne se laisse pas abattre.  

 

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12 novembre 2019 2 12 /11 /novembre /2019 21:14

 

Tripode, 2019

D’après des fouilles archéologiques, l’auteur a voulu retracer la destinée d’une femme inuit, vivant de façon précaire sur la banquise l’hiver, sur la toundra l’été. De chasse, pêche et cueillette.

Ça se passe en une période non datée… il y a sûrement très longtemps. Les groupes inuit sont nomades, ils se déplacent en fonction de ce que semble leur promettre l’environnement, construisent tous les hivers des maisons en pierre et peau, des igloos, vivent sous des tentes l’été.

Séparée de sa famille d’origine, la narratrice Uksuralik , va d’un groupe à l’autre, des « cousins » de diverses générations, avec qui elle va s’entendre plus ou moins. Dans le premier groupe qu'elle rejoint Le Vieux est à craindre, lorsqu'il en veut à quelqu'un, il n'hésite pas à le tuer!

Plus tard elle va sympathiser avec Sigaun , qui devient  sa mère d’adoption et sa plus fidèle alliée , des liens forts s’établissent avec elle. Uksuralik aura un enfant d’un des fils du Vieux, puis, rencontrera un étranger « Naja » un chaman, et elle devient chamane elle aussi.

Ces tribus sont extrêmement superstitieuses, et les chants-poèmes qui rythment le récit fourmillent de légendes animistes. On ne sait trop comment procèdent la narratrice et son ami pour entrer dans des états particuliers, des transes ??? Bien que très pragmatiques pour assurer leur survie, les Inuits vivent dans un univers peuplé d’esprits, de bons et mauvais sorts ; animaux et humains ont des pouvoirs bénéfiques ou maléfiques et les rites pour les appeler ou les éviter sont nombreux et complexes. Par exemple, Il faut, lorsqu’on a tué un animal, le remercier de s’être laissé prendre… sinon son esprit se vengera du chasseur.

L’auteur a choisi le présent, et des phrases simples et précises ; les chants-poèmes eux, d'abord agréables à lire, relevant d'une geste poétique réelle, finissent par lasser, et ne sont pas toujours compréhensibles, surtout lorsqu’ils sont retracés dans la langue Inuit.

C’est un récit très documenté, avec des qualités de narration, une certaine poésie;   je me suis sentie proche des personnages, dans leur vie de tous les jours, mais je suis restée étrangère au chamanisme...

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8 novembre 2019 5 08 /11 /novembre /2019 15:17

 

Flammarion, 2019

190 pages

Je croyais qu’il s’agissait d’un adolescent homosexuel en Allemagne nazie.

Et ses problèmes… pas du tout ! C’est Livio, un adolescent, de nos jours, qui se sent homo et ne peux en parler à personne car il vit dans un environnement fruste,  où nul n’a la moindre compréhension ni même tolérance pour cette orientation sexuelle. Même sa petite amie Camille lui en veut, car elle est amoureuse de lui, et il ne peut être qu’un ami pour elle.

Dans sa classe de Terminale, un matin, il fait un exposé en histoire, sur l’autodafé et prend pour exemple Un certain Hirschfeld, Médecin homosexuel ayant ouvert un centre « de sexologie » à Berlin, qui fut détruit par les nazis en 1933, avec toute sa bibliothèque.

Je ne connaissais pas ce Hirschfeld : ce n’est ni un scientifique de haut niveau, ni un philosophe, ni un psychanalyste. Je ne pense pas que ses livres (il a pas mal écrit) soient d’un grand  intérêt. Ni sa théorie du « troisième sexe ».

 L’exemple est pourtant bien choisi puisqu’il y a eu réellement autodafé, et qu’il  témoigne de la persécution des Juifs et des homosexuels en Allemagne nazie. Après une période relativement tolérante à Berlin, le troisième Reich sème l'épouvante parmi les marginaux. 

  Le récit est bien conduit dans la mesure où il met correctement en scène une classe de terminale dans un lycée public d’une cité défavorisée, et les  réactions très vraisemblables face à l’exposé d’un camarade décidé à faire son coming-out par le biais d’un exposé où il sera question de répression policière : Livio se sent menacé comme sous le régime nazi et   Dans le milieu où il se trouve, il pense que personne ne lui viendra en aide…c’est terrible !

On sait depuis le départ qu'après ces événements, il a disparu. On interprète cette disparition comme on le sent...

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5 novembre 2019 2 05 /11 /novembre /2019 10:35

Minuit, 190 pages, 2019.

La narratrice et son compagnon ont décidé de s’installer dans une petite localité proche de Paris et préservée de la pollution et des nuisances des grands ensembles. Architecte, elle a conçu un projet de maisons mitoyennes dans une impasse. Les habitants seraient autonomes en gaz et électricité grâce à des panneaux solaires et un retraitement des eaux usées.

L’installation faite, Eva ( son prénom sera mentionné deux fois dans le récit) a  beaucoup de soucis : son compagnon soigné pour une psychose maniaco-dépressive, ne peut travailler et passe beaucoup de temps sans sortir. Ses voisins de droite l’horrible Annabelle Lecoq son bébé et son infâme mari Arnaud. Cette Annabelle devient tout de suite son ennemie ! les autres voisins sont un peu plus accommodants mais il ne faut aps le dire trop vite ! Tout ce petit monde est férocement croqué…

Le goût de la narratrice pour le jardinage est avéré mais elle ne  cultive que les soucis !. Oui, l’humour est parfois un peu lourd… Au milieu du récit on a une parodie de roman policier. Comme souvent chez « Minuit » .

Une comédie sociale très pince-sans rire, portée par une ironie féroce et un humour plutôt noir.

Dans l’ensemble, on sourit assez souvent , parfois un éclat de rire . Un auteur que j’ai plaisir à suivre pour le moment.

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  • : Comptes rendus de mes lectures avec des aspects critiques + quelques films de fiction Récits de journées et d'expériences particulières Récits de fiction : nouvelles ; roman à épisodes ; parodies. mail de l'auteur : dominique-jeanne@neuf.fr
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