Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
2 janvier 2023 1 02 /01 /janvier /2023 12:45

Décris-toi : la fille parfaite


Comment te sens-tu ? Entre les lignes


Décris où tu vis actuellement : Sous les décombres


Si tu pouvais aller où tu veux, où irais-tu ? Par la forêt


Ton moyen de transport préféré ? Paris-Briançon


Ton/ta meilleur(e) ami(e) est : Elisabeth Finch


Toi et tes amis vous êtes : les Héros de la frontière


Comment est le temps ? Blizzard


Quel est ton moment préféré de la journée ? la beauté des jours


Qu'est la vie pour toi ? La vie en marge


Ta peur ? Les loups


Quel est le conseil que tu as à donner ? Patte blanche


La pensée du jour ? Où roules-tu petite pomme?


Comment aimerais-tu mourir ? Sur le toit de l'enfer


Les conditions actuelles de ton âme ? sang trouble


Ton rêve ? le Grand monde
 

Partager cet article
Repost0
9 octobre 2021 6 09 /10 /octobre /2021 11:02

Jean Des Esquintes,  ultime descendant  de deux  lignées guerrières l’une de soldats alcooliques et analphabètes et l’autres  de  mercenaires syphilitiques  à l’air intimidant, avait durant toute son enfance  contemplé, non sans un profond ennui, les cadres où posaient ces ancêtres barbus et armés jusqu’aux crocs. Sa complexion délicate et son  penchant pour la rêverie l’éloignaient considérablement de ces personnages.  Même ses propres parents  lui étaient quelque peu des étrangers. Son père, psychiatre surmené, se consacrait corps et âme aux cas les plus désespérés, à l’exception de celui, intraitable, de sa progéniture, et sa mère endurait  depuis ses vingt ans une anorexie sévère, des hémicrânies calamiteuses et d’autres misères que l’on ne nommait point ;  sa fragile existence   menaçait régulièrement de s’éteindre comme la flamme d’une chandelle  trop longtemps vacillante.

On disait que les deux familles  responsables de ce problématique engendrement, porteuses de lourdes hérédités, s’épuisaient physiquement et mentalement et devenaient de plus en plus débiles à chaque génération,  aussi le jeune Des Esquintes, né à terme dépassé de plusieurs semaines, sortit  du cocon maternel, quasi- mort, empoisonné par un liquide amniotiques dont la date d’utilisation s’avérait largement caduque. Par un étrange miracle, il survécut, cahin-caha, et même un peu Caïn dans l’âme, quoique aucun frère ne réussît à rééditer cet exploit de naître dans d’aussi précaires conditions.   Dieu voulut encore qu’il   atteigne et dépasse la puberté .

 Parvenu à ce stade,  Jean passa le plus clair-obscur de son temps dans divers internats où il étudiait exclusivement les matières qui lui plaisaient : quelques bribes de littérature, principalement du Romantisme noir, et des parcelles de philosophie, savoir, les œuvres complètes de Schopenhauer ; en cette compagnie il s’allongeait rêveusement au fond du Parc de l’internat, sur les herbes sèches, le regard fixé sur un ciel lourdement plombé de mi-automne, où, un petit trou de ciel bleu pâle lui figurait avec parcimonie une espèce d’infini. Mais bientôt sa fragile constitution s’exténuait aux rudes caresses de la bise. Il lui fallait regagner sa cellule, à la grande déception des jouvencelles du voisinage, qui avaient coutume de le contempler  par une brèche de l’austère muraille.

Car l’ultime rejeton des Esquintes était beau :  le  regard halluciné, les pommettes hautes, les traits réguliers, le teint clair, la  haute taille maigre, le corps élastique  lui promettaient, avant même qu’il ne les cherchât , de faciles succès féminins.

 

Si entiché qu’il fût de ses livres, Des Esquintes ne jouissait pas de l’énergie nécessaire pour dépasser la première page de chacun d’eux.  Il se contentait d’être la moribonde incarnation des concepts et métaphores  que ces chefs-d’œuvre  renfermaient. La  nuit, il recouvrait un peu de santé, juste assez pour méditer jusqu’à l’aube sur de licencieuses illustrations,  non sans manipuler lascivement des images mentales et des fragments de son anatomie personnelle.

Jour, après jour, hâve, le teint ablafardi, épuisé par l’étude,  il dépérissait, et les bons pères ne savaient qu’en faire…

Il fut bientôt renvoyé dans le logis familial, et se donna régulièrement pour mourant,  se plaisant à répandre ces bruits par coquetterie et commodité car il  aimait à s’isoler, les diverses sociétés qu’il fréquentait  lui étant par moment un poids considérable qui menaçait sa trébuchante santé.

 

 

Lorsqu’il hérita, il s’empressa de vendre le château familial, frustre forteresse humide et haïssable, pour la remplacer par  un grand manoir qu’il lui incombait d’aménager à son goût. Ces dispositions étaient de la plus haute importance, car, jeune encore, mais spleenétique avéré, et las depuis toujours, il envisageait de rester la plupart du temps cloîtré sans pour autant céder à l’ascétisme.

 

Or, dans les premiers temps, un fait curieux s'observa :

  Jean Des Esquintes fuyait son futur logis,  tout en s’épuisant en achats destinés à l’embellissement de sa  retraite.

 Aucun antiquaire désuet, aucun marchand d’orviétan, aucune caverne d’Ali baba, aucun  négociant cultivant l’étrange et le suranné dans le   choix  de ses  marchandises ne fut oublié par le triste héritier que poursuivait une obsessionnelle quête  de beauté.

   Dans l’agencement des couleurs et des tissus,   la plus petite erreur, la moindre fausse note l’irritait jusqu’à l’agonie.

 Dire que sa vie ou celle des gens qu’il croisait en dépendît, serait à peine exagéré. Sans relâche,  son esprit et ses sens étaient travaillés de savantes combinaisons en matière de coloris.

Son   goût exercé  le portait  aux dérobades des teintes fondues et distillées.

 Le caractère languide de ses humeurs avait beaucoup pesé dans l’aménagement de ces territoires particuliers que sont les lieux privés réservés à l’épanouissement des plaisirs des sens. 

 Les soirs de liesse,  les  invitées  qu’il introduisait dans son petit salon, étaient  priées  de ramper sous une tente pour y subir les derniers outrages ; elles  se coulaient dans un fragile enclos de tissu,  ravies à la vue de peaux  dont le grain et la textures  brillaient de toutes les ruses d’un exotisme  raffiné,  enchantées par les formes et contacts  subtils  des décors,  persuadées d’être vénales et ne doutant pas d’être courtisées par un amant d’élite.

Que de plaisir n’eurent-elles point, à admirer les détails de leurs lascifs ébats un millier de fois reflétées dans les miroirs complices que leur hôte avait disposés en maint endroit !

Et pourtant …Assez enclin  à goûter les compliments bien mérités que lui valaient  ses arrangements,  c’est sans déplaisir qu’il voyait s’éloigner au petit matin  une fille  qui se souviendrait davantage de la mise en  scène, du décor, et des avantages pécuniaires,  que des prestations amoureuses dispensées par un  hypocondriaque valétudinaire, qu’une enfance confite en mélancolie rendait inexpert au déduit.

 Lorsque l’après-midi touchait à sa fin, émergeant d’une pâteuse ivresse,  il se complaisait  à arpenter seul son boudoir rose, à se mirer dans ses glaces, d’abord nu, puis vêtu en prince, ensuite en mendiant, se lassant tous les jours un peu  plus   de son image réfléchie jusqu’ à l’incommensurable dans le jeu des psychés.

 Parfois, saisi d’un curieux vertige, il se prenait à   dessiner du doigt quelque figure obscène  dans la fine couche de poussière  couvrant la surface d’un guéridon en bois de camphrier, ressentant jusqu’à la nausée  son insatisfaction.

Il n’était pas rare, alors, qu’il  dépendît du plafond la cage dorée où roucoulaient deux inséparables, ses seuls hôtes permanents,  cage qui occupait la place d’un lustre, et en chassât les innocentes bêtes, qui s’en  allaient se réfugier dans une pièce quelconque et qu’un domestique venait lui rapporter le lendemain.

Enfin seul,  il  faisait « cinq contre un », plutôt cinq fois qu’une, ayant soin de ne point tacher ses tapis et se laissait visiter par un sommeil sans rêves.

Au réveil, séduit à nouveau  par  le charme de son salon, il songeait à de futures délectations et prenait en horreur le personnage grossier et infantile dont il avait, un peu plus tôt, endossé  les vils emportements.

En effet, Des Esquintes avait l’heur de transmuer en imaginations fécondes ses pitoyables humeurs et la haine rancie et feutrée tapie au fond de ses entrailles ; mais comme on l’a  abondamment suggéré, il  occupait la majeure partie de son temps à déshabiller en rêve des créatures du sexe, en quoi il ne se distinguait guère de ses acolytes.

 

 

 

Partager cet article
Repost0
29 juillet 2016 5 29 /07 /juillet /2016 13:53
la Côte Basque vers Saint-Jean- de- Luz

voici la photo n° 2 ; personne n'a trouvé! C'est un endroit que j'adore!

du côté terre, c'est joli aussi

la Côte Basque vers Saint-Jean- de- Luz
la Côte Basque vers Saint-Jean- de- Luz
le sentier côtier

le sentier côtier

en face la maison Haïçabia

en face la maison Haïçabia

la Côte Basque vers Saint-Jean- de- Luz
Partager cet article
Repost0
22 juillet 2016 5 22 /07 /juillet /2016 09:03
Gand du haut du château des Comtes

le blog est en pause jusqu'au 10 août environ. Je publierai seulement des photos de temps à autre. Vous aurez à deviner où furent prises les photos et ce qu"elles représentent.

Bonnes vacances !

le beffroi

le beffroi

Partager cet article
Repost0
1 août 2014 5 01 /08 /août /2014 14:32

Adieu l’Ondine je t’aimais bien

On nageait dans les même palais tu sais

On lutinait les mêmes ondins

On se jouait les mêmes drames

Lorsqu’un mortel me prit pour femme.

Adieu l’ondine je vais mourir

C’est rien de périr en été, tu sais

Et j’pars en vrille sans t’faire de peine

Car vu que tu es une sirène,

Un peu d’écume te tient lieu d’âme.

Mais j’veux la cérémonie

J’veux qu’tu boives le thé d’minuit

J’veux qu’ton coeur ne soit pas d’pierre

Quand c’est qu’on m’mettra sous terre.

 

Adieu Cruel j’y pense encore

L’idylle d’un soir de Messidor

Toi qu’était beau comme le silence

Toi qu’était lourd comme une présence

Toi qu’était un peu maladroit.

Adieu cruel je vais mourir

C’est cool de mourir en Léthé tu sais

Je pars en terre sans faire de bruit

Dans une bière fraiche toute mousseuse

Fauchée par la grande moissonneuse.

Et j’veux qu’tu sortes faire un tour

Et que tu  ne sois pas sourd

J’veux  qu’tu sortes des ténèbres

 Du côté de Tostes Funèbre.

 

Adieu l’enchanteur je t’aimais

Adieu l’enchanteur je t’aimais tu sais

Toi qui m’as tant fait écrire mais

Ma plume est toute ensanglantée

Ma seringue traîne dans l’encrier

Adieu l’enchanteur j’vais mourir

C’est hot de mourir en été tu sais

Et j’pars en braise l’âme ravie

Emportée par tes ballades

Tes hymnes et tes litanies

Mais j’veux qu’ tu chantes j’veux qu’ tu brûles

Et que tu franchisses le seuil

J’veux qu’tu chantes j’veux qu’tu brûles

Les planches de mon cercueil.

 

Adieu collègues j’vous aimais guère

Adieu collègues vous m’étiez allergiques

Vous et vos inspecteurs hostiles

Vos carnets d’notes et vos stencils

Vos bavardages pédagogiques

Adieu collègues je vais mourir

J’vous laisse à vos autocritiques

J’ pars en fumée, foin de mon âme,

Que j’vendais par mois neuf mille balles

A l’Education Nationale.

Et j’veux qu’on pense j’veux qu’on prie

Et que tout le monde se mette en deuil

Je veux qu’on pense j’veux qu’on prie

Quand j’aurais tourné de l’œil.

 

Adieu mes songes j’vous aimais bien

Adieu mes songes adieu mes créatures

Vous qui viviez l’autre aventure

Vous qui étiez plus vrais qu’nature

Puissiez-vous survivre à mon corps

Adieu mes songes je vais mourir

Jamais vous n’m’avez déserté

Et puissiez-vous perdurer

Dans d’autres rêves d’autres pensées

C’est là mon plus cher désir

E j’veux qu’on m’lise une seconde

Et que l’on soit silencieux

J’vaux qu’on m’lise une seconde

Quand j’aurais quitté ce monde.

 

Adieu  mon homme  je t’aimais

Adieu les enfants j’vous aimais tellement

Je prends le train pour le néant

Et je fais des économies

Un aller simple cela m’suffit.

Adieu les enfants j’vais mourir

C’est juste de mourir en été voyez

de n'être plus,d'avoir été

de n'plus faire envie ni pitié

Et j’veux qu’on pleure qu’on soupire

Et qu’on plante un grand laurier

J’veux qu’on pleure qu’on transpire

Et qu’on m’couche sur le papier.

 

 

 

 

Partager cet article
Repost0
19 août 2012 7 19 /08 /août /2012 20:15

L’image N° 1 : Eeguab a trouvé la réponse. Le procédé de modification s’appelle « embossage » il s’agit de créer du relief. Pas facile avec ce personnage !


L’image N° 2 : c’est le petit bout brûlé de l’hémisphère sud d’une baguette de pain normale de qualité française. Si vous mangez du pain brûlé vous ne grossirez pas.


N° 3 c’est l’intérieur d’un chausson aux pommes entamé. Surtout pensez à votre santé et  mangez cinq kilos de fruits et légumes par jour.


N° 4 c’est  l’orifice d’un sac à aspirateur presque plein. Curieux que cela n’ait pas frappé les dingues du ménage…


N° 5 ça se passait au jardin des Plantes avec les enfants.  Devant une pièce d’eau on attendait  avec l’appareil photo que l’hippopotame fasse son apparition.  Le voilà !


N° 6 C’est bien Adam et Eve, la version de Lucas Cranach. Le procédé de modification leur permet de se cacher un peu mais pas suffisamment.

Partager cet article
Repost0
18 août 2012 6 18 /08 /août /2012 10:32

hollande 4

c'est quoi 8 (2)

C'est quoi 3

C'est quoi 5

c'est quoi

 
Adam et Eve

Partager cet article
Repost0
30 décembre 2011 5 30 /12 /décembre /2011 11:03

 

Inspirée par   Aifelle,   

ll s'agit de répondre à chaque question par un roman lu dans l'année. Attention, tous ces romans ne font pas  forcément partie de mes préférés, on doit juste coller le plus possible à chaque question!

 

 

 

 

 

Décris-toi : une étrange créature

Comment te sens-tu ? : presque mort

Décris où tu vis actuellement : le pays oublié du temps

Si tu pouvais aller n'importe où, où irais-tu ? : passage du Désir

Ton moyen de transport préféré ? : les chaussures italiennes

Ton/ta meilleur(e) ami(e) : Dora Bruder

Toi et tes amis, vous êtes ? : de délicieux voisins

Comment est le temps ? :treize heures

Ton moment préféré de la journée : l'heure trouble

Qu'est la vie pour toi ? : la ballade de l'impossible

Ta peur ? la bête humaine ;

Quel est le meilleur conseil que tu as à donner ? : rupture

Pensée du jour : un meurtre est-il facile?

Comment aimerais-tu mourir ? : un pied au paradis

La condition actuelle de mon âme ? : désolations


 

Partager cet article
Repost0
26 septembre 2011 1 26 /09 /septembre /2011 13:11

Le 1 Michel Simon et Serge Gainsbourg dans " Un sacré grand-père"trouvé par Dasola.
Le 2 non trouvé c'est une comédie française un film de 1982
3 vous avez reconnu Mastroanni mais avec qui et où?
4 Le jardin des Finzi Contini : le partenaire de Dominique Sanda est Fabbio Testi;
5 Amadeus c'est juste
6 Profession reporter trouvé par Eeguab
7 Film italien se situant à Paris en mai 68.
8 Une comédie française de 1996.
9 Melville les Enfants terribles
10 Macadam Cow-boy
11La Belle noiseuse
12 La Dentellière
13 Stromboli
14 C'est bien Laurence Olivier  avec Joan Fontaine titre du film?
15 Ce n'est pas Rashomon, mais c'est bien Kurosawa
16 L'Ange bleu
17 Un film de 2007, américain que j'ai chroniqué d'ailleurs.

Partager cet article
Repost0
20 septembre 2011 2 20 /09 /septembre /2011 17:00

Michel Simon et Serge GainsbourgV

Marcello et Emma réconciliés mais le téléphone va sonneJardin des Finzi-Contini Micol et FabioMozart et Salieri
Jack Nicholson et Maria Schneider
 Innocents Eva Green et Michael Pitt
  Valéria Bruni-Tedeschi et Melvil Poupaud
 Elisabeth et Paul Les Enfants terribles Melville
 John Voigt et Dustin HoffmannFrenhofer et Marianne la Belle Noiseuse
  La Dentellière Pomme et François
 Ingrid Bergman et Antonio mariage forcé
 Laurence Olivier et Joan Fontaine Rebecca
 le Château de l'araignée Assaji et Whazishu
 le professseur Rath et Lola

vlcsnap-2011-08-26-13h03m32s88-copie-1

Partager cet article
Repost0

Présentation

  • : Nuagesetvent
  • : Comptes rendus de mes lectures avec des aspects critiques + quelques films de fiction Récits de journées et d'expériences particulières Récits de fiction : nouvelles ; roman à épisodes ; parodies. mail de l'auteur : dominique-jeanne@neuf.fr
  • Contact

Rechercher

Archives Récentes