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18 juin 2012 1 18 /06 /juin /2012 10:36

La Mariage de Maria Braun D6D6D6-f jpg-q x-20041103 123240

 

 

Arte 18 juin.

 

Maria se marie en pleine guerre, pendant un bombardement et les époux à terre dans une cour délabrée, signent l’acte de mariage en péril. Le lendemain, Hermann le mari part au Front. Reste longtemps absent. Maria et son amie Betti se promènent avec des pancartes portant le nom des époux disparus. Dès fois qu’on les retrouve. L’impression laissée par ces énormes pancartes sur les femmes est terrible.

Maria vit avec sa mère, veuve, et son grand-père « Berger » plus ou moins sénile. Il est question de survie en guerre et de petits plaisirs gagnés grâce au Marché noir. Maria est habile à se procurer des objets des cigarettes, à faire du troc. Lorsque Betti retrouve son mari elle apprend qu’Hermann est mort. Ou plus exactement porté disparu. Elle décide de vendre ses charmes dans un bar américain, mais s’attache surtout à un soldat noir, sympathique, et sans doute bon amant (vision rapprochées de peaux noires et claires luisantes de sueur avec dialogues de contentement) mais vraiment pas sexy… il lui apprend l’anglais et la met enceinte.

Maria est contente. De tout. De l’amant pas sexy, du bébé en dépit de la guerre, du commerce, elle rayonne. Quand elle perd le bébé auquel elle tenait, aucun chagrin non plus.

Sauf lorsque Hermann réapparaît pour la surprendre avec son amant. Il y a de la violence et mort d’homme, pourtant la scène est curieusement lente. Hermann prend son temps, observe les amants avant de flanquer sa femme à terre violemment. Il s’assoit et attend encore… l’amant relève Maria vient vers lui pour se battre. Maria lui écrase une bouteille sur la tête. Celle de l’amant. On a peine à croire qu’elle l’a tué.

Un tribunal la juge longuement puis Hermann s’accuse. C’est lui qui sera incarcéré.

Maria vient le visiter à la prison, lui annonce qu’elle va travailler pour leur fabriquer une vie correcte à sa sortie de prison. Elle continue à rayonner, vive, pétulante, aimant être belle.

Hermann depuis le début semble sinistre. Petit, les traits quelconques, fade, pas sexy du tout, lui non plus. On est un peu obligé de se faire cette remarque, tant Maria a du caractère et de la présence.

Elle devient secrétaire d’un industriel français, pas du tout sexy non plus, et en fait pourtant son amant. La demande vient d’elle. Elle ne tarde pas à être un élément déterminant de la réussite de cette entreprise, et  gagne bien sa vie. Achète un maison pour elle seule, cossue, de beaux vêtements. L’amant français est déprimé et va voir Hermann » je voulais rencontrer l’homme qu’elle aime ».

Du point de vue du spectateur Maria n’a aucune raison de préférer l’un des deux hommes ; tous deux sont quelconques quoique sympathiques. On pense donc que Maria se sent des obligations vis-à-vis d’Hermann qui s’est sacrifié pour elle.

Mais le jour où elle vient le chercher à la prison, il est parti « en Australie » ou au Canada, devenir un homme « avant de lui revenir. Il lui envoie une rose tous les mois.

Le spectateur pense qu’il cherche à se faire un pécule, pour ne pas dépendre d’elle.

L’amant français meurt d’une crise cardiaque.

Hermann revient, sans argent, s’installe sur le canapé dans la maison de Maria. C’est la scène finale (longue) et très éprouvant qui débute. Maria est en sous-vêtements noirs très »pute »et très sexy, pour le recevoir. Hermann reste de marbre (depuis le début, il manifeste peu d’expressivité). Maria fuit, redescend vêtue de blanc. Le dialogue est laconique, on parle sans entrain, de se retrouver, de faire un voyage de noces. Les voix sont à moitié couvertes par la radio, un journaliste sportif commente un match  en hurlant, et nul ne cherche à baisser le son, nul ne s’intéresse au match non plus, ce qui accentue le profond malaise. L’arrivée du comptable et de la notaire fait à peine diversion : Maria est de nouveau en sous-vêtements noirs, et reste un petit moment ainsi avant de remonter se vêtir. Le testament de l’amant français nous apprend cependant que les biens de ce dernier vont à Hermann et Maria. Hermann et l’autre n’étaient pas censés se connaître  au point que l’un soit l’héritier de l’autre ? Et Hermann n’a donc pas gagné d’argent à l’étranger ? (questions du spectateur)

Enfin Maria redescend tout en blanc et allume sa cigarette à la gazinière. Elle provoque l’explosion fatale. Le gaz n’était pas éteint. On ne sait si c’est un suicide, ou un accident.

Maria était malheureuse ; tout ce qu’elle avait obtenu ne lui apportait rien ???

La guerre est finie depuis plusieurs années mais tout est encore détruit, et rien ne se reconstruit.

On se pose beaucoup de questions. Le film est en focalisation externe. Ni flash-back, ni voix off, et rien d’autre qui nous apprenne ce que pensent les personnages. Les gestes, les dialogues, les mimiques, et les événements, tels qu’ils sont présentés, suscitent plus de questions qu’ils n’apportent de réponses.

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